Fréquence Mistral

« Avant que les ombres s’effacent » est le dernier roman de Louis-Philippe Dalembert


Mardi 26 Septembre 2017


C’est un livre à la saveur particulière où le vaudou s’oppose aux progroms, l’errance à l’enfermement et la générosité à la misère. L’écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert nous invite dans « Avant que les ombres s’effacent » édité par Sabine Wiespieser à suivre Reuben Schwartzberg, jeune juif polonais et sa famille dans une Europe déchirée par la montée du nazisme puis la guerre et ses alliances militaires. De Pologne d’où ils sont chassés lors de la nuit de cristal à l’Allemagne où il connaîtra les affres de Buchenwald un temps avant d’en être libéré in extremis ; Reuben connaîtra aussi les nuits d’ivresse de Paris pour enfin poser ses valises et son stéthoscope – car il est médecin – à Haïti.
Soixante dix ans plus tard, c’est un vieil homme paisible mais toujours curieux et généreux que découvre Déborah, une petite nièce qu’il ne connaissait pas, infirmière venue d’Israël, en mission d’urgence en Haïti suite au terrible séisme du 12 janvier 2010. Les déracinés d’hier sont les sauveurs d’aujourd’hui. Ce roman est une saga fort bien écrite et passionnante que le Prix Orange a déjà couronné. On y trouve aussi un tableau fidèle et peu réjouissant des régimes autoritaires ou de l’administration notamment française. Hymne à la tolérance et à l’humanisme, « Avant que les ombres s’effacent » nous entraine dans une histoire pas si lointaine et dont on n’a pas fini de tirer les leçons. Haïti contre Herr Hitler pointe l’auteur. Je vous propose d’écouter Louis-Philippe Dalembert interviewé dans une rue de Manosque durant le festival des Correspondances.

écouter :

2017_09_26__manosque__lpd_correspondances.mp3 2017-09-26- Manosque- LPD Correspondances.mp3  (6.95 Mo)




Fréquence Mistral Manosque