Les Rencontres Musicales de Haute-Provence illuminent nos étés depuis bientôt 30 ans.

Le trentième anniversaire de cette manifestation de grande qualité sera fêté l’année prochaine avec un programme particulièrement soigné, n’en doutons pas. Depuis 30 ans et sous l’impulsion de la famille Queyras, le Pays de Forcalquier vibre à la musique classique et moins classique chaque été. Instaurant des rapports privilégiés entre les musiciens – Jean-Guihen et  Pierre-Olivier étaient jeunes à l’époque, et maintenant ce sont leurs fils et filles qui suivent avec talent – les artistes passent une quinzaine de jours à vivre ensemble et bien sûr jouer des partitions de haut vol. Le résultat est sur scène : classe et brio pour la musique avec un plus la complicité évidente qui unit les instrumentistes.
Au niveau du répertoire, c’est l’ouverture qui domine et si l’on retrouve des œuvres de Schubert, Bach, Brahms ou Mozart, toujours sublimées, on découvre aussi celles de Ligeti, Kodaly ou Enesco et même des compositeurs vivants tels Gérard Pesson, présent à Forcalquier actuellement ; les Rencontres célèbrent aussi l’universalité de la musique.
Mieux depuis quelques années, des musiciens de styles très différents les rejoignent sur scène pour des instants magiques de croisement d’influence et d’univers. La clôture ce samedi avec les percussionnistes iraniens Chemirani et le jazzman Raphaël Imbert va embarquer le public du Couvent des Cordeliers pour des voyages inoubliables.
Je vous propose d’écouter Jean-Guihen Queyras, ce merveilleux violoncelliste au palmarès prestigieux, également captivant en tant que conférencier. Il évoque la dynamique de ce festival où cette année, la parole et la littérature rejoignent la musique avantageusement.