Il n’y a pas si longtemps en Provence, toute la jeunesse s’en donnait à cœur joie à l’occasion de cette fête, le but étant de rire, de s’amuser. Vêtus de hardes ou de vêtements féminins, les jeunes gens, visage grimé ou masqué, parcouraient les rues en folles farandoles. Puis venait le moment du jugement de « Caramentran ». Attaché, le mannequin se voyait entouré du cercle chahuteur et menaçant des villageois. Chacun à son tour s’avançait et témoignait contre l’homme de paille. Caramentran avait évidemment droit à un avocat, mais l’art oratoire de ce dernier ne valait rien : il était déjà condamné. L’accusateur public prononçait alors la sentence de mort. Généralement, Caramentran était brûlé sur un bûcher, marquant ainsi la fin de l’hiver. En 2015, ces traditions n’ont guère changées grâce notamment à la fidèle reconstitution du groupe folklorique du Quadrille Sisteronais. Après la déambulation des chars dans les rues de la ville et le joyeux raffut des habitants, les flammes se sont élevées dans une ambiance plus que festive. Rencontré dans le feu de l’action, nous entendrons le Président du Comité des fêtes de Sisteron Jean-Paul Laurent puis un extrait du fameux « procès de Caramentran ». Christophe Marte, Chef de la Police Municipale s’exprimera ensuite sur le déroulement sans encombre de la manifestation. Mais d’abord, retour en musique sur l’ambiance du Carnaval sisteronais 2015.
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Durée : 6' 27''