

Je suis une créature émotionnelle -Éditeur : 10-18 (03/11/2011)
Aujourd’hui, les filles bataillent pour choisir entre rester fortes et honnêtes envers elles-mêmes, et se conformer aux attentes de la société dans le désir de plaire.
On leur apprend à ne pas être trop passionnées, trop intelligentes, trop bienveillantes...
On les encourage à étouffer leur instinct, leur indignation, leurs désirs, à obéir aux règles.
Je suis une créature émotionnelle célèbre la voix authentique qui se trouve en chaque fille, et les exhorte avec inspiration à s’exprimer, suivre leurs rêves, et devenir la femme qu’elles ont toujours voulu être.
Sous forme de monologues, de poèmes incantatoires et de conversations, Eve Ensler se glisse, tour à tour, dans la peau de ces adolescentes, et dévoile la vie secrètes des filles autour du monde.
... à propos de l'auteur :
Eve Ensler est née en 1953 d'un père juif new-yorkais et d'une mère cherokee. Son père est un important cadre d'une entreprise, alors que sa mère est mère au foyer. Pendant sa jeunesse, son père abuse d'elle, alors que sa mère, qui sait, se tait. Elle fait deux fugues, mais est reprise et ramenée à la maison.
À 18 ans, cette jeune femme « juive laïque » est étudiante en littérature dans une petite université privée américaine, Middlebury College, dans l'État du Vermont.
En 1996, elle crée Les Monologues du vagin, texte qui est ensuite joué à Broadway, puis repris dans de nombreux pays.
Elle écrit, en 2005, The Good Body, une pièce sur le corps, fondée sur des témoignages féminins.
Ses Monologues du vagin, par les contraintes qu'elle impose — le texte doit être dit par une ou des femmes, jouant bénévolement, et les recettes doivent être versées à une association qui lutte contre les violences faites aux femmes — ont mené à la création de la fondation V-Day, association qui lutte contre les violences faites aux femmes. Différentes sections sont établies un peu partout dans le monde.
En 2019, Eve Ensler publie The Apology, une autofiction qui prend la forme d'une lettre d'aveux et d'excuses que lui aurait écrit son propre père par-delà la mort et où il reconnaîtrait et se repentirait pour les viols incestueux, les maltraitances et les humiliations qu'il a infligés à sa fille depuis ses cinq ans, et que l'autrice dédie « à toutes les femmes qui attendent encore des excuses ». L'ouvrage paraît en français en janvier 2020, aux éditions Denoël, sous le titre Pardon et dans une traduction d'Héloïse Esquié.