Fréquence Mistral

L’intersyndicale 04 a manifesté devant la permanence du député Christophe Castaner


Lundi 12 Octobre 2015


La photo a été prise après le rassemblement, le nombre de militants s'était donc fortement réduit.
La photo a été prise après le rassemblement, le nombre de militants s'était donc fortement réduit.
Ils étaient une soixantaine de personnes, jeudi dernier, en bas de la permanence du député de la Nation Christophe Castaner pour manifester contre l’austérité. Une intersyndicale départementale (CGT, FSU, Solidaires, UNEF et UNEL) qui répondait à l’appel national. Parmi les revendications, refus de l’austérité et rejet de la politique du gouvernement qu’ils estiment contraires aux engagements pris. Elu symbolique, et par ailleurs tête de liste pour les élections régionales, Christophe Castaner est pointé du doigt comme proche d’Emmanuel Macron. Une lettre ouverte a été adressée aux trois parlementaires, élus de la République, Christophe Castaner et Gilbert Sauvan,  députés et Jean-Yves Roux sénateur. Vous pouvez retrouver la version complète de cette lettre ci-dessous.  
Le dialogue social existe-t-il ?

A l'issue du rassemblement, Alain Barthe, collaborateur au comité régional de la CGT Paca revient sur les raisons du mécontentement  mais évoque aussi la violence sociale après l’affaire Air France : deux cadres molestés dont la chemise a été arrachée après l'annonce de 2 900 suppressions de postes. Aujourd'hui 4 suspects ont été arrêtés ; pour l'heure on ne sait s'il s'agit de syndicalistes ou pas. Les négociations ont repris avec l'objectif pour la direction de faire adopter (comme à l'usine Smart) aux salariés 39 heures payées 37. Soit 2 heures travaillées gratuitement. Pour le militant il n’est nullement question de condamner ou d’approuver ces images qui ont fait le tour du monde. Mais plutôt de s’interroger : le dialogue social existe-t-il  encore ?

Camille Garcia

Ecouter ou télécharger :

Durée :
manif_intersyndicale.mp3 Manif intersyndicale.mp3  (6.36 Mo)


Lettre ouverte aux Députés et au Sénateur des Alpes de Haute Provence:

Dans un contexte où l’emploi et les salaires restent les préoccupations majeures, il est urgent d’exiger une autre politique économique et sociale, et de faire entendre les revendications des salariés et des jeunes dans tout le pays.
 
Les mesures en faveur des entreprises, sans contreparties, non seulement n’ont aucun effet sur le taux de chômage mais donnent lieu dans les entreprises à des chantages à l’emploi pour imposer des  baisses de salaires et un allongement du temps de travail.
 
Dans les Alpes-de-Haute-Provence Provence il y a 15090 demandeurs d’emplois. Notre département avec ce taux de chômage de plus de 12% paye au prix fort cette politique d’austérité mortifère. Rien que sur Digne la volonté des gouvernements successifs de ramener le déficit budgétaire, selon les critères européens à moins de 3%, a eu comme conséquences la suppression de plus de 250 emplois publics.
 
Cela a forcément une incidence sur l’économie locale (commerçants et artisans) et nourrit la désespérance sociale sur laquelle prospère l’extrême droite.
 
Le gouvernement doit s’engager pour une réelle réforme fiscale, plus juste et plus redistributive  permettant ainsi de rompre avec les choix de politiques économiques libérales sources d’inégalités et d’injustices.
 
Face à la crise économique et aux mutations à venir, il s’agit de développer les investissements pour  réorienter l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques, de conforter et promouvoir les services publics, de soutenir et relancer les secteurs industriels.
 
Les mobilisations organisées partout en France ce 8 octobre, doivent faire entendre la nécessité de créer les emplois nécessaires dans le privé comme dans le public, d’améliorer le pouvoir d’achat ce qui passe notamment par l’augmentation des salaires et des pensions, de réaliser l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, d’améliorer les conditions de travail, de réduire le temps de travail, de conforter la protection sociale et de protéger socialement les jeunes notamment en leur garantissant un droit à l’autonomie.
 
Les organisations CGT, Solidaires, FSU, UNEF et UNL appellent les salarié-es, leschômeurs-euses, les étudiant-es, les lycéen-nes et les retraité-es à s’inscrire dans cette rébellion citoyenne. En effet nous ne pouvons laisser penser qu’il est possible de continuer sur cette voie.

Ces démarches construites sur les seules logiques budgétaires à court terme vont à l’encontre des besoins des populations.
Ces choix nous opposent et sont le terreau de la xénophobie et du rejet de l’autre.
Ces choix, que nous dénonçons, sont le fruit des politiques gouvernementales successives.
Aujourd’hui Messieurs les députés, Monsieur le sénateur Il n’y a pas « d’erreur économique » ni de crise ayant une origine naturelle ou événementielle, non cette crise est systémique et vous en êtes les principaux acteurs.

A travers les dernieres lois votées cet été (Macron, Rebsamen, Notre ou en projet, Touraine et rapport combrexelle) c’est bien une approche idéologique qui s’exprime, celle de favoriser la création de profit au détriment de la retribution de la force de travail, tout en veillant à proteger la propriété lucrative.
Commençons par appeler un chat « un chat » et là oui nous pourrons nous projeter et débattre tous ensemble pour construire un avenir commun.

Car ce n’est pas en faisant le tour des popotes, en flattant les uns et les autres et en individualisant les demandes que nous pouvons caresser l’espoir de voir l’horizon s’eclaircir.
"Le problème c'est la crise structurelle du capital"
Aujourd’hui nous devons dire ensemble "changeons de cap, changeons de gouvernements" ce n’est pas d’alternance, mais bien d’une autre alternative dont nous avons besoin. "Le problème c'est l’accumulation du capital qui a pour conséquence la faiblesse de la redistribution par l’investissement et le salaire", et non l'épaisseur du code du travail.

L'alternative est simple : "Soit on continue à déréglementer, à donner des aides aux rentiers et au Grand patronat", "soit on inverse une tendance, on change de route et on favorise un autre partage des richesses créées"
c’est notre vie quotidienne, c’est la qualité du vivre ensemble et l’avenir d’un patrimoine républicain qui sont en jeu.
 
Nous exigeons que les 3 Parlementaires, élus de la République et par voix de conséquence représentants et portes-paroles des Citoyennes et des Citoyens des Alpes de Haute Provence soient les porteurs de ces revendications et exigences légitimes.
 
Digne les Bains, le 8 octobre 2015
 
UNION DEPARTEMENTALE DES SYNDICATS CGT
DES ALPES DE HAUTE PROVENCE
42 Bd Victor Hugo 04000 Digne-les-Bains
tél.: 04.92.36.62.00 – Fax : 04.92.36.62.09 - E-mail : UNION.CGT.AHP@wanadoo.fr
www.cgt04.com
 

 



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