La prime hospitalière s’invite aux débats des élus bas-alpins

La session de printemps du Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence a été marquée par une interruption de séance afin de recevoir une délégation de soignants de l’hôpital dignois. Devant l’hôtel du département plusieurs dizaines de manifestants criaient leur colère sur les conditions d’attribution de la prime « Covid » aux soignants. Des disparités surprenantes et au final une injustice de grande ampleur. L’hôpital de Digne, établissement référent durant la crise sanitaire n’étant pas logé à la même enseigne que celui de Manosque où les primes sont encore à « ventiler » auprès des personnels en première ligne. Colère légitime, entendue et partagée par les élus dont les parlementaires qui siègent au Département. « Vous avez mon soutien inconditionnel » dira la députée Fontaine-Domeizel elle-même infirmière en rappelant avec son collègue le sénateur Roux les nombreux contacts et saisies au plus haut niveau pour alerter sur ce point.
La délégation, pour sa part insistait aussi sur les revalorisations salariales et l’arrêt des suppressions de lits et de personnels dans les hôpitaux. Sensible aux arguments, le président Massette rappelait la mission territoriale de l’assemblée et saisira l’ARS et le ministère sur la question par le biais de courriers et éventuellement d’une motion du Département. Il informera les intéressés des suites de ses démarches. Vous l’entendrez dans un instant.
Autres temps forts de la session : le compte administratif 2019 et le budget supplémentaire 2020. Respectant le contrat de Cahors qui limite les augmentations tous azimuts, le CD 04 a bouclé positivement l’année 2019. Mais les crises sanitaire et économique vont impacter les comptes 2020 et ce, jusqu’en 2022 au moins. C’est ce que souligne Jean-Christophe Pétrigny puis nous écouterons René Massette qui revient aussi sur le traitement de la crise par le Département.