Le Centre Giono propose une exposition sur Erich Maria Remarque

Giono-Remarque, les parallèles entre ces deux écrivains majeurs du XX°siècle ne manquent pas. Ils démarrent leurs carrières par deux romans qui sont aujourd’hui encore des best-sellers parus tous deux en 1929: Colline pour le Manosquin, A l’Ouest rien de nouveau pour l’Allemand. Et jusqu’à leurs disparitions en 1970 à quelques jours d’écart, Giono et Remarque convergent vers un destin commun marqué par la guerre de 14. Ils sont farouchement pacifistes, les récits sévères et prémonitoires de Giono comme les ouvrages hallucinants de Remarque sont frappés du sceau du pacifisme. Giono paiera cher ses convictions dans les années 40 et il faudra attendre un certain Hussard pour que l’on se souvienne de son immense talent. Remarque lui, vivra l’exil en Suisse puis aux Etats-Unis, sa deuxième patrie où il fut actif auprès des réfugiés comme lui.

L’exposition proposée à Manosque est prêtée par le Centre de la Paix Erich Maria Remarque d’Osnabrück   dont le Directeur Thomas Steiner était présent lors du vernissage manosquin avec son ami du Centre franco-allemand d’Aix-en-Provence Joachim Rothacker. On y suit l’écrivain dans sa vie notamment auprès de ses conquêtes féminines Paulette Goddard qu’il épousa ou la tumultueuse Marlène Dietrich par exemple. On y voit aussi ses livres, côtoyant les écrits pacifistes de Giono dans des éditions rares, quelques objets personnels et puis, belle initiative, un espace lecture confortable avec à portée de la main les ouvrages de l’un et de l’autre qui dénoncent l’inutilité et disent l’horreur de la guerre qu’ils ont vécu tous les deux !
Cette exposition est une belle leçon de pacifisme et d’humanisme.

Je vous propose d’écouter la directrice des médiathèques de l’agglomération manosquine Claire Zara qui gère également le Centre Giono. Elle répond aux questions de François Malabave.