Fréquence Mistral

L'opérette marseillaise comme art de vivre


Lundi 22 Août 2016


C’est une évidence lorsqu’on écoute Moussu T e lei Jovents aussi bien dans leur album dédié au mouvement des années 30 que sur scène comme l’ont constaté les spectateurs d’une délicieuse soirée au Château des Templiers de Gréoux. En préambule, une conférence historique et chantée du journaliste marseillais Jacques Bonnadier a remis l’opérette dans son contexte et fait fredonner bien des spectateurs. Et avant la projection aux étoiles du film de Pierre-Jean Ducis «  Au soleil de Marseille » un noir et blanc estampillé 1937, le grand moment de la soirée fut le concert de Moussu T e lei Jovents. Autour de Tatou artiste de La Ciotat exilé à Marseille et qui fait les belles heures du Massilia Sound System, des jeunes pousses dans un répertoire Vincent Scotto, Sarvil, Georges Sellers et autres Alibert bien moins suranné qu’on pourrait le penser. L’habitude de la scène et la complicité joviale des musiciens entre eux et avec le public ont fait des merveilles. Des histoires de pescadous, d’aïoli, de cigales, de calanque ou d’amourettes frissonnantes, l’univers espiègle et bon enfant de l’opérette reste présent dans l’imaginaire populaire. Le mérite des musiciens est non pas d’exhumer ce répertoire, mais de le célébrer comme un réel art de vivre. La Corniche, Miette, cigales et cigalons, girelles et pétanque tout cela fait partie d’une histoire réelle et vivante. Ils prolongent l’héritage de leurs merveilleux grands pères avec une teinte actuelle bien sentie. Je vous propose d’écouter juste avant leur concert Tatou et Blù, mais d’abord, Jacques Bonnadier, journaliste érudit et passionné de chansons populaires évoque l’opérette marseillaise. Un entretien que nous conclurons par « Le plaisir de la pêche » et que nous ouvrons avec un autre classique de Vincent Scotto et René Sarvil « Adieu Venise provençale ».

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Durée : 20'42"

Infos pratiques :