Fréquence Mistral

Parcours sonore de l'exposition "Barvalo"


Vendredi 19 Mai 2023

Ce mot, en langue romani, signifie "riche" et par extension "fier". C'est le titre à la nouvelle exposition du Mucem, consacrée à l'histoire et à la diversité des populations romani d'Europe, ouverte jusqu'au 4 Septembre 2023.


23_05_17barvalo.mp3 Parcours sonore de l'Exposition Barvalo  (10.32 Mo)

Développée en collaboration avec l'ERIAC (European Roma Institute for Arts and Culture), cette exposition a été conçue par une équipe de dix-neuf personnes d'origine romani (Roms, Sinti, Manouches, Gitans, gens du voyage) et non romani, de nationalités et de profils différents. Elle se déploie en deux parties.

Proposé en écho à l’exposition « Barvalo », ce dimanche 21 Mai, aura lieu à 11h00, un concert de Alexandra Soumm (violon) et Illya Amar (vibraphone). Ce concert nous fait découvrir les musiques romani des pays d’Europe de l’Est (Roumanie, Arménie, Hongrie), jusqu’aux confins du Moyen-Orient.
Lors de cette traversée, les pièces originales d’Illya Amar écrites pour le duo Soumm-Amar dialoguent avec les musiques de compositeurs classiques comme Luciano Berio et Béla Bartók.

Parcours sonore de l'exposition "Barvalo"
Les Roms de Provence sont un collectif fugitif. Circulant en France depuis 1870, ils ne sont pas libres de choisir les lieux où ils vivent. En les classant comme « gens du voyage », l’administration les oblige à habiter sur des « aires d’accueil » souvent situées aux abords de zones industrielles polluées. Malgré leur assignation à ces espaces contrôlés, à chaque halte, les Roms font naître un monde politique singulier, celui de la kumpania.

À travers une ethnographie en caravane sur les routes de France, l’anthropologue Lise Foisneau décrit au plus près la vie de ces compagnies. Elle raconte leur attachement aux lieux, les traumas invisibles de la guerre, la transmission de la mémoire, le règlement des conflits, l’attention aux enfants, la chine, les séparations et les retrouvailles. Mais aussi la traque policière et administrative, l’ouverture des « places », et la quête d’endroits où s’arrêter.

En dépit des persécutions du 20e siècle et de la privatisation croissante de l’espace public, les Roms de Provence ne cessent depuis 150 ans de reconfigurer leurs mondes. Kumpania en décrit la chair et la vivacité.